La RSE est le nouvel enjeu du 21e siècle pour maintenir l’harmonie entre business, société et environnement. Si l’on entend beaucoup du dérèglement climatique et d’inégalités sociales, les entreprises ont une véritable influence sur l’évolution de la situation. Le secteur du bâtiment et de la construction fait face aux attentes de clients de plus-en-plus exigeants, une opportunité de se démarquer pour les entreprises qui auront intégré la RSE dans leur stratégie commerciale.
Qu’est-ce que la RSE ?
La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est une démarche volontaire d’entreprises visant à s’engager pour le développement durable. Il s’agit notamment des préoccupations sociétales, environnementales et humaines d’une organisation.
Toute entreprise, du fait de ses activités et relations, laisse une empreinte sur l’environnement et la société, et est donc concernée par la RSE.
La norme ISO 26000:2010 trace les grandes lignes directrices pour guider les entreprises à définir et appliquer une stratégie RSE grâce à des mesures d’amélioration et des outils d’évaluation. Le déploiement d’une stratégie RSE tourne autour de sept piliers principaux : la gouvernance de l’entreprise, les droits de l’Homme, les relations et conditions de travail, l’environnement, la loyauté des pratiques, les intérêts du consommateur, l’impact sur le développement local.
Les entreprises du BTP face au développement durable
En France, le secteur du bâtiment et de la construction représente à lui seul 23% des émissions de gaz à effet de serre, 43% de la consommation d’énergie*, 70% de la production de déchets**, et est l’un des plus exposés aux risques de fraude et corruption.
A l’heure où les préoccupations sont au dérèglement climatique et aux inégalités sociales, les entreprises du BTP sont attendues sur leur implication dans le développement durables pour limiter et réduire les effets sur l’environnement, les hommes et la société.
Les acteurs du bâtiment et de la construction peuvent agir à différents niveaux de leurs activités pour adopter une politique RSE et devenir plus responsables :
- L’impact environnemental :
Le respect de la faune et de la flore, la production et l’achat local, la logistique responsable, la gestion et le recyclage des déchets, la gestion des énergies, la décarbonation.
- La sécurité et la solidarité des structures :
La fiabilité et le contrôle des process, la qualité des matériaux, la qualification des opérateurs, le contrôle et inspection des travaux finis.
- Le cycle de vie des structures :
L’anticipation des étapes de vie d’une infrastructure : construction, exploitation, réhabilitation, démolition, recyclage des matériaux…
- L’éthique des activités et relations :
La lutte contre la corruption et le travail dissimulé, la conformité légale, l’encadrement de la sous-traitance.
- La conduite de projet durable :
Le financement, la digitalisation des processus, les valeurs et engagements, le management.
Se démarquer grâce à la RSE
En identifiant ses forces et ses axes d’amélioration en termes de responsabilité sociétale, en cohérence avec les valeurs représentées, l’entreprise peut mettre en place une stratégie et un plan d’action RSE. Chacun est acteur du développement durable à l’échelle individuelle. Pour devenir une démarche collective, efficace et pérenne, l’enjeu est de faire adhérer l’ensemble des collaborateurs à la politique RSE mise en place en conscientisant l’impact positif ou négatif résultant de leurs actions.
Depuis quelques années, les entreprises prennent progressivement conscience de leur rôle à jouer. Avec la RSE, la filière évolue et se modernise pour répondre aux enjeux sociétaux de demain. De nouvelles opportunités apparaissent avec l’émergence de l’écoconstruction, la digitalisation des métiers et des achats responsables. Les constructeurs et promoteurs donnent l’exemple pour répondre aux attentes de clients plus exigeants en s’entourant de réseaux fiables et engagés, une porte ouverte pour les TPE et PME de se démarquer et se positionner sur de nouveaux projets.
*Chiffres 2022, publiés par le Ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires, et le Ministère de la Transition Energétique.
**Chiffre 2021 publiés par l’ADEME
